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I Définitions | |
Chiffres et nombres :
Une année comporte douze mois :
douze (12) est un nombre comportant deux chiffres (1 et 2). |
Base : On a pris l'habitude de compter en "paquets". La numération moderne regroupe les éléments à dénombrer en "paquets" de dix. On dit qu'on utilise la "base dix". ex : 2 583 = 2 x 103 + 5 x 102 + 8 x 101 + 3 x 100 Questions : |
II Deux grands types de numération : | |||
Numération
additive : La numération égyptienne utilisait les hiéroglyphes ci-contre. Leurs symboles évoquent chacun un ordre de grandeur.
On additionne les valeurs de tous les signes
utilisés pour écrire le nombre. |
Les chiffres :
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Numération
de position : Un exemple actuel : la numération décimale moderne utilisant les chiffres arabes. La valeur représentée par un chiffre dépend de sa position. 3 344 = 3 x 103 + 3 x 102 + 4 x 101 + 4 x 100 C'est pourquoi on parle de numération de position. On fait ainsi l'économie de l'écriture de nombreux signes. |
Les chiffres :
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Q 1 :
Ecrire les nombres 10275 et 2000. Q 2 : Le zéro est-il nécessaire dans ce type de numération ? Q 3 : Faire une phrase pour donner le principe d'une numération additive. Q 4 : Quelle base utilise la numération égyptienne ? D'après vous, pourquoi cette base a-t-elle été souvent choisie dans les numérations inventée par l'homme ? |
Q 5 : Dire simplement, à partir de l'écriture d'un même nombre dans les deux numérations ci-dessus, une raison pour laquelle les numérations de position sont un progrès par rapport aux numérations additives. | ||
Numération
romaine : La numération romaine permettait d'écrire les neufs premiers chiffres ainsi : ![]() On remarque l'écriture du chiffre quatre et celle du chiffre
neuf. Ce n'est qu'au Moyen-Age qu'on a écrit les chiffres romains
en utilisant des différences telles que IX (neuf), XC (quatre-vingt
dix)... |
Signes employés :![]() |
Numération
savante chinoise : Cette numération à base dix était utilisée pour les mathématiques. Elle comporte neuf chiffres, le zéro étant indiqué par une case vide (espace). Il existe deux sortes de chiffres (voir ci-contre) selon le rang. Ainsi, 1987 s'écrit ![]() et 2026 s'écrit ![]() On pourrait reprocher à ce système
de numération un risque d'erreur, si l'espace est oublié. L'alternance
des deux types de chiffres évite cette ambigüité. Toutefois, le
risque existe si deux zéros se suivent, mais il est impossible de
ne pas remarquer le double espace. ces abaques ont ensuite disparu. |
Colonne
1 : chiffres de rangs impairs, utilisés
pour les unités, les centaines, ... Colonne 2 : chiffres de rangs pairs, utilisés pour les dizaines, les milliers, ... Le boulier permet d'afficher les nombres selon cette même logique. |
Q 1 :
Ecrire les nombres 1948 et 2001 en numération romaine. Q 2 : Traduire les nombres ci-dessous en numération actuelle. ![]() ![]() |
Q 3 :
Lire les nombres suivants :![]() ![]() Q 4 : Ecrire en numération savante chinoise, les nombres ci-dessous : 3962, 640, 64 et 6400. |
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III La numération Maya : la base vingt | ||||||
La base vingt Les Mayas écrivaient leurs nombres de haut en bas :
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Q 1 : Combien de
signes sont utilisés pour écrire les chiffres de 0 à 19 ? Q 2 : Que représentent les trois nombres ci-après écrits en base vingt ? Rappel : en base dix, 462 = 4 x 102 + 6 x 101 + 2 x 100
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L'influence
du calendrier
La numération maya étant utilisée pour le calendrier, il advint que le nombre représentant une date correspondait exactement aux subdivisions du calendrier. Ainsi, le chiffre d'ordre 3, (ici 7) était à multiplier par 360 au lieu de 400 : Cette date peut donc être calculée en jours. |
Q 3 : Quel serait
le nombre de jours correspondant à la date ci-contre (à gauche),
si on utilisait réellement la base vingt ?
Q 4 : Quel est le nombre de jours correspondant à cette
date en tenant compte des subdivisions du calendrier maya ? |
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Un exemple
d'écriture maya (glyphe)
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IV La numération mésopotamienne : la base soixante | |
Il y a 4000 ans, en Mésopotamie
est apparu le premier système de numération. On a retrouvé des jetons
en terre cuite dont les valeurs (1, 10, 60, 600, 3600 et 36000)
permettaient de réaliser tous les nombres entiers. La numération écrite est ensuite apparue avec l'écriture, vers 3300 av JC. Elle permettait de gérer les troupeaux, les récoltes, les hommes, les superficies des terres. |
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Cette numération additive, sumérienne à l'origine, utilisait des petits clous, des grands clous, des chevrons. La confusion possible entre grands clous et petits clous la fit évoluer vers une numération de position. |
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Lorsque la numération de position fut inventée, la nécessité du zéro se fit sentir. Il fallut tout de même un millénaire et demi pour parvenir à la numération de position à base soixante avec zéro. Cette numération ne comporte que trois signes : le un, le dix et le zéro. |
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Les nombres, en Mésopotamie,
étaient écrits sur des plaques d'argile fraîche. Les scribes utilisaient
une tige de roseau taillée appelée calame. Par séchage
au soleil, on obtient ainsi des tablettes dont la conservation est excellente.
On en a retrouvé de grandes quantités.![]() |
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Q 1 : Traduire en numération
décimale le nombre ci-contre.
Q 2 : Ecrire en numération babylonienne le nombre 155. Q 3 : Écrire le nombre 72000 en numération babylonnienne. Quel inconvénient présentait l'écriture de ce nombre avant que le zéro ne soit inventé ? |
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L'héritage des babyloniens. L'astronome grec Hipparque introduisit en Grèce (2ème siècle av JC), la division du cercle en 360 degrés, chaque degré étant divisé en 60 minutes et chaque minute en 60 secondes. Nous avons conservé ce vestige de la base soixante des Babyloniens, par l'intermédiaire d'Hipparque. |
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V La démarche vers la numération moderne | |
Au départ, l'Homme du fait de
l'élevage et de l'agriculture, fut conduit à dénombrer ses animaux et
ses récoltes. Il trouva des moyens simples, tels que des encoches sur des bâtons ou des os ou bien encore des noeuds sur des cordes. |
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Ensuite, il imagina des calculs à l'aide de jetons d'argile de valeurs différentes. |
Ces jetons furent ensuite représentés
par des symboles sur des plaquettes d'argile. C'est l'invention des chiffres.
Les symboles s'additionnent. Les moyens d'écriture sont simples. Un roseau coupé laisse son empreinte dans l'argile fraîche. |
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![]() |
On passe ensuite à une numération
de position qui permet d'écrire des nombres aussi grand que l'on veut. Enfin, le zéro est inventé, permettant une numération sans ambiguité. |
Les chiffres deviennent des symboles individuels et non un assemblage de signes, grâce à la numération indienne. Cette dernière évolue progressivement en passant par le Moyen-Orient, le Maghreb et l'Espagne maure pour arriver aux chiffres actuels. |
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VI Historique de la numération | ||||
Date | Asie | Amérique | Europe | Moyen-Orient / Egypte |
- 30 000 | Entailles numériques sur des os ou de la corne. | |||
- 8 000 | Mésopotamie :
Usage des calculi : jetons d'argile ayant une valeur attribuée et
permettant de représenter un nombre.![]() |
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- 3 300 | Mésopotamie :
Création des chiffres cunéiformes pour compter les animaux, les hommes
et pour chiffrer les récoltes.![]() |
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- 2 000 (env) | Egypte : Usage
de la numération additive à base dix.![]() |
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- 1 800 | Babylone :
Première numération de position (base 60).
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- 1 300 | Invention des chiffres en Chine. | |||
- 400 | Système de numération grecque. Système hybride, ni purement additif, ni vraiment de position. | |||
- 300 (env) | Système de numération
romaine.![]() |
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4ème siècle | Numération de position
à base dix en Inde. Invention du zéro. Créations de dix chiffres correspondants chacun à un symbole différent. |
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5ème siècle | Numération maya de position. Invention du zéro. | |||
10ème siècle | Chiffres arrivant en Espagne. Partis de l'Inde, ils ont étés modifiés au Moyen-Orient et au Maghreb. | |||
12ème siècle | Arrivée du zéro en Europe. | |||
Q 1 : Établir la liste des lieux et des dates où fut inventé le zéro. | Q 2 : Combien de temps s'est écoulé entre l'invention de nos chiffres en Inde et leur arrivée en Europe ? | |||
Q 3 : Que serait-il probablement arrivé si l'Homme possédait six doigts sur chacune des deux mains ? | ||||
VII Un système de numération en 3D | |||
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Les boules rapprochées du centre
sont seules comptabilisées. Ci-contre la valeur affichée est : 1
x 5 + 2 x 1 = 7. Q 1 : Quels systèmes de numération vus précédemment utilisent, comme le boulier, deux symboles pour écrire tous les chiffres ? (mis à part le zéro) Q 2 : Faire un schéma représentant l'affichage du chiffre neuf puis du chiffre zéro. |
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Le boulier fonctionne comme
un système de numération de position à base dix. Le chiffre indiqué à droite correspond aux unités. Q 3 : Quel est le nombre affiché ci-contre ? |
Le boulier est très
pratique pour réaliser des additions ou des soustractions. Q 4 : Réaliser les schémas du boulier affichant les nombres 386 puis 153. Enfin, en utilisant uniquement ces schémas (sans calcul) afficher le résultat de la somme 386 + 153 sur un autre schéma de boulier. |
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VIII Des numérations pour l'ére numérique | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Deux façons de compter sur ses dix doigts | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La méthode additive | Avec la numération de position | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour montrer la valeur 37, on
peut présenter trois fois de suite ses mains avec les doigts levés, ce
qui signifie 3 fois 10, puis on montre les deux mains avec sept doigts
levés. |
On convient alors de dire qu'un
doigt baissé compte zéro, mais chaque doigt levé représente le chiffre
un et compte une valeur qui dépend de sa position.![]() |
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Q 1 : Indiquer comment il faudrait faire pour indiquer le nombre 245 selon la méthode ci-dessus. | ![]() Q 2 : Donner la valeur indiquée avec les conventions ci-dessus. Q 3 : Quel est le plus grand nombre qui puisse être représenté par les doigts des deux mains ? |
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Les numérations de l'électronique et de la photonique | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
En électronique (courants électriques),
ou en photonique (lumière), il n'existe que deux états :
On est donc amené à utiliser la base deux.
à
C'est la numération idéale de l'informatique. Q 4 : Expliquer pourquoi un enregistrement sur cédérom ou sur disque dur ne permet-il pas d'utiliser autre chose que la base deux. |
Toutefois, pour les grands nombres,
l'écriture est un peu longue.
Q 6 : Parmi les nombres binaires (base deux) ci-dessous, donner celui qui se rapproche le plus
proche de 1 million (1 000 000 en base dix). Un demi-octet, on peut le vérifier, va de zéro à quinze. On peut donc utiliser la base seize pour remplacer un demi-octet.
l'octet valant 255 devient donc en base seize :
Ceci permet d'écrire simplement les adresses des mémoires de l'ordinateur
ou par exemple les codes des 16 millions de couleurs utilisées en informatique. |
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Q 5 : Traduire FFFFFF en décimal puis en binaire. Conclure. | Q 7 : On reconstitue les couleurs en
informatique à partir du rouge, du vert et du bleu. Sachant que chaque
couleur est codée par un octet, combien de couleurs peut-on ainsi reconstituer ? Remarque : le blanc est codé par : FF FF FF ; le noir est codé par 00 00 00. (chaque groupe de deux chiffres code une couleur, dans l'ordre : rouge, vert, bleu). |
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